Coeur de Papier

Tu ne bats plus, tu ne vis plus vraiment. Tu n’existes qu’à travers des mots qui viennent de tout et de toi. Qui parlent du monde, de la vie et de la mort. Qui expriment des sentiments, des sensations et des idées. Mais toi, tu ne bats plus. Parce que ce n’est pas du sang qui t’irrigue, mais de l’encre. Celle de tes maux, de tous ces vœux qui se réalisent parfois ou demeurent à jamais des rêves.
Tu n’es qu’un cœur de papier. Chaque lettre que l’on trace te laisse une blessure à vif, que même le temps ne parvient pas toujours à guérir. Mais à chaque fois qu’on te lit, tu te renforces et tu renais, pour continuer encore plus loin. Même si tu n’es qu’un cœur de papier, usé, déchiré, rapiécé. Qui s’envole au gré des vents, au fil du temps. Que l’on peut ranger dans un tiroir en attendant le jour où l’on aura à nouveau besoin de toi.
Tu étais lisse et vierge, à tes débuts. Étendue immaculée, dénudée, stérile. Et puis on t’a donné la vie, on t’a fait connaître le bien, mais aussi le mal, puisque l’un ne va pas sans l’autre. On t’a confié des secrets, des histoires, des légendes. Et tu les as si bien gardés, cœur de papier, que tous ces mots, toute cette encre, ont fini par t’empoisonner.
Pourtant tu n’es pas condamné, tu sais. Ce fardeau que tu portes ne s’allègera pas, mais il fait de toi quelque chose d’unique, d’infiniment précieux. Tu portes en toi la poésie du monde. Tous ces mots que l’on chuchote et qui se brisent dans le silence, qui échouent sur la rive d’un monde au conditionnel, tu as su les recueillir, les aider, les aimer, pour qu’ils ne se sentent plus jamais seuls. Tu as su en faire quelque chose de beau. De l’espoir.
Parfois, on prend un petit bout de toi, on le plie soigneusement et on l’envoie à quelqu’un d’autre, qui en avait besoin. Comme si tu étais infatigable, inépuisable. Mais tu sais, cœur de papier, il faut quand même prendre soin de toi. Parce que tout le monde ne le fera pas. Parce qu’il y aura parfois des mots méchants, qui ne cherchent qu’à blesser, et qui se graveront pour longtemps dans ta mémoire.
Prend aussi garde aux larmes, parce qu’elles pourraient diluer l’encre de tes veines et effacer toute une partie de ton histoire. Elles pourraient même te noyer, si tu n’y fais pas attention. Les promesses sont également dangereuses, surtout si elles ne sont pas tenues. Assure-toi bien que ce ne soit pas des paroles en l’air. Et si c’est le cas, fais tout ce que tu peux pour les attraper, saute le plus haut possible et attache-les soigneusement avec certains de ces mots comme « sincérité » et « honnêteté ». D’ailleurs, ils te seront aussi utiles si tu venais à croiser des mensonges, pour leur faire cracher la vérité. Mais il n’y aura pas que du mauvais, tu le sais. Tu vas rendre beaucoup de gens heureux, tu vas les faire rêver, les aider.
Cette vie ne sera pas de tout repos, j’en conviens. C’est une mission bien difficile, pour quelque chose d’aussi fragile. Après tout, tu n’es qu’un cœur de papier tout froissé, tout tâché, noirci de tous ces mots brisés que tu as su reconstruire. Mais même un cœur blessé peut continuer à exister, tu sais. Tant qu’il y aura des mots, tant qu’il aura des rêves, tant qu’il y aura cet espoir que tu contribues à créer et partager, tu ne pourras jamais disparaître.
Compte sur moi, cœur de papier. Je continuerai à t’écrire jusqu’à mon dernier souffle, jusqu’à cet ultime instant où la vie ne voudra plus de moi, où les mots m’abandonneront. Je continuerai chaque jour à t’écrire, cœur de papier. Puisque c’est toi qui m’a sauvée.

Coeur De Papier (Violet 2)

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés

Petit bilan…

En ce début de novembre, l’heure est venue pour moi de faire un petit bilan…

Cette année, le second tome de mes petits chouchous est sorti, les Somnambules ont donc pris leur envol près de vous, lecteurs. J’ai aussi passé beaucoup de temps à retravailler l’histoire d’Ismène pour vous proposer un voyage à la limite de la réalité et des rêves… J’espère que vous serez nombreux à lire cette histoire et à vous évader comme je l’ai fait au moment de son écriture.

Pour l’instant, je dois avouer que je suis dans une période un peu creuse. Des idées sont là pour de prochains romans, mais pas encore l’inspiration, je vais donc devoir patienter jusqu’à avoir le « déclic ». Je travaille cependant sur un autre projet qui me tient beaucoup à cœur et dont je vous parlerai davantage très bientôt.

J’ai conscience de ne pas être très présente, ni ici ni sur sur ma page Facebook en ce moment, même si j’essaie toujours d’être proche de vous. Je n’ai simplement pas l’impression d’avoir beaucoup de choses intéressantes à raconter ! Cela dit, je me ferai un plaisir de discuter avec vous ou de répondre à vos questions si vous vouliez m’en poser, directement sur ma page ou bien par e-mail (ophelie-pemmarty@orange.fr).

Je suis quelqu’un d’assez timide et discret, ne m’en veuillez donc pas si je ne suis pas très expansive sur le net ou bien lors de salons et dédicaces… De mon point de vue, je me livre beaucoup dans mes écrits, c’est ma façon d’exprimer tout ce que j’ai sur le cœur et de livrer mes émotions. J’écris parce que cela m’est indispensable, et non pas par simple plaisir.

J’ai besoin des mots dans ma vie, ils m’accompagnent, me soutiennent ; ils m’aident à exorciser certaines blessures qui peut-être ne guériront jamais vraiment… Alors oui mes textes ou mes poèmes sont souvent mélancoliques mais je pense que la tristesse est une chose que l’on peut sublimer par les mots, alors que le bonheur est simplement quelque chose qui se vit et dont on ne peut finalement pas trop parler.

Je termine en disant que votre soutien est très précieux, et les avis et petits mots que je reçois parfois après que vous ayez lu mes livres comptent beaucoup pour moi. Je vous remercie d’être là, et j’espère que vous continuerez à me suivre sur ce chemin encore longtemps !

Les news du mois d’août !

Quoi de neuf en ce début de mois d’août ? Pas beaucoup de choses, en fait ! Mais dans un mois paraîtra le recueil de nouvelles écrit en collaboration avec mon ami Westley Diguet. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur la page qui lui est consacrée : Eux.

Sinon, je gribouille un tout petit peu en ce moment, et je travaille sur un autre projet différent pour 2015, dont je pense pouvoir vous parler très bientôt.

Bonnes vacances à tous !

Les news de juin !

Il y a longtemps que je n’avais pas posté un petit mot ici, mais voici de quoi me rattraper… d’autant plus qu’aujourd’hui, il y a de la nouveauté !

Sur ma page Facebook, je parlais depuis plusieurs mois d’un « projet secret » sur lequel je travaillais. Alors, ce n’était pas précisément un nouveau roman, puisqu’il s’agit d’une seconde édition, mais j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que mon tout premier roman sera republié en octobre aux Éditions Valentina !!
Pour ça, ma petite Ismène a fait peau neuve : j’ai entièrement retravaillé son histoire et changé son contexte pour vous offrir un roman de pure fantasy, qui s’intitule à présent Ismène et l’Élixir des Elfes. Les deux tomes précédemment parus aux Éditions Le Manuscrit (Paris), sont désormais réunis en un seul, avec plusieurs illustrations à l’intérieur, et cette sublime couverture :

Ismène

Alors, qu’en pensez-vous ? Elle vous plaît ? 🙂

Pour en savoir davantage sur ce roman, rendez-vous sur la page qui lui est consacrée, où vous pourrez notamment en découvrir le résumé. Cliquez ici : Ismène & l’Élixir des Elfes.

Je vous invite à parcourir mon site si vous voulez connaître un peu plus mon univers et en savoir plus sur mes autres romans, Les Somnambules (2 tomes) ou bien La Croisée des Âmes… Laissez-vous tenter, il y en a pour tous les goûts !

Bonne visite, bonnes lectures, et bon début d’été à tous et à toutes !

L’Artiste

Le moment est arrivé. Je le sens en moi. La peur et le trac ont laissé la place à l’évidence, à la certitude. Je suis prêt. Je le sens tout autour de moi. L’air est différent, à présent, teinté de tous ces espoirs qui attendent, de tous ces souffles retenus. La frénésie est palpable, électrisante.
Je vois le rideau onduler presque imperceptiblement, loin devant moi. L’obscurité m’enveloppe, telle une caresse légère, à la fois enivrante et apaisante. J’ai besoin d’elle pour entrer dans la lumière, comme j’ai besoin du silence qui portera les premières notes. Une fraction de seconde s’écoule et je m’élance, sans hésiter.
J’ai l’impression d’être seul sur la scène. Je vais devoir l’habiter, la colorer, la faire résonner. Lui donner vie, pour quelques heures.
Le rideau s’écarte inexorablement. Je retiens mon souffle à mon tour. Au-delà, l’obscurité n’est plus la même. Elle est mystérieuse, inconnue. Je dois l’apprivoiser chaque soir.
Je sais que maintenant, j’ai juste le temps de fermer les paupières, les rouvrir. Les premiers accords retentissent et s’envolent, la lumière jaillit du néant et m’inonde. J’oublie le reste du monde, j’oublie tout ce qui n’est pas cette scène et ce public qui m’attend. Et je chante.
Dès les premiers mots, les premières phrases, je sens la passion couler dans mes veines, réveiller mon cœur, mon corps et mon esprit. Les trois s’accordent alors pour une union parfaite, comme une renaissance. C’est ça, j’ai l’impression de renaître à chaque fois que je monte sur scène.
Comme si le reste du temps, je n’étais plus tout à fait moi, plus tout à fait vivant. Mais j’ai besoin de ce contraste pour exister, pour trouver la force d’avancer, pour m’inspirer. J’ai besoin de cette opposition pour revenir dans l’ombre, dans le secret, et pour retrouver chaque soir mon authenticité et ma vérité.
Ma vie entière est sur la scène, mais je suis le seul à la voir. Je la chante et je l’explore pour la partager avec toutes ces personnes qui sont venues m’écouter. C’est grâce à elles que je suis là. Sans public, je ne serai rien d’autre qu’un inconnu, habité de musique et de mots, porté par l’espoir de quelque chose de plus beau, de plus grand.
Car l’ultime vérité de l’Artiste est là. La musique prend vie dès lors qu’on l’écoute, que l’on s’imagine avec elle une histoire, qu’on la laisse effleurer notre cœur et nous faire rêver. Les mots n’ont de sens que s’ils sont lus, que s’ils suscitent ces émotions invisibles qui pourront nous toucher et nous porter au-delà du réel, dans un univers de poésie et d’accomplissement.
Je ne suis que le messager de ces Arts. Je ne les ai pas choisis, ce sont eux qui sont venus à moi et qui ont fait de moi ce que je suis. Je les ai laissés m’envahir, me façonner, me dompter. Je les ai nourris de mes peines et de mes peurs, de mes espoirs et de mes prières. Je les ai laissés guider ma main, faire parler mon cœur, pour trouver les accords et les mots. Je leur ai offert ma vie comme on offre son âme au diable, sans possibilité de retour.
Ils seront toujours là, quelque part en moi. À me chuchoter des secrets, à m’entêter de tout ce qui a été fait et de tout ce qu’il reste à faire. À me faire vivre dans un monde semblable au vôtre, mais un peu différent. Et maintenant qu’ils m’ont guidé là, jusqu’à vous, je suis devenu à la fois maître et esclave.
J’ai besoin du public comme il a besoin de moi. J’ai besoin de vos espoirs, de votre admiration, autant que vous désirez ma voix, ma présence et mon regard. J’ai besoin de savoir que vous êtes là, que vous m’avez attendu, pour y puiser ma force, comme vous êtes dépendant de chaque mot, de chaque sourire qui me rend plus proche de vous. C’est une harmonie parfaite, une communion sans cesse renouvelée.
Voilà tout ce que je vous dis quand je chante, quand je joue et quand je danse, quand je vous offre ces chansons qui sont les reflets de mes joies et de mes douleurs. C’est ma façon de vous remercier, de vous rendre tout ce que vous me donnez.
Et peu à peu, les minutes puis les heures défilent, la fin s’approche. J’entends déjà le silence qui revient, porté par vos clameurs et vos applaudissements qui me vrillent le cœur, qui résonnent au fond de mon âme. Je sens déjà le vide renaître autour de moi et en moi, trainant derrières lui les ombres impitoyables qui étouffent les lumières.
Tout est passé trop vite, une fois de plus. Mais seul l’éphémère est éternel. Parce qu’il nous a offert ces instants trop intenses pour être oubliés. Parce que l’on se souvient plus longtemps des surprises, de l’inattendu, de l’unique, que de tout le reste. Peut-être suis-je aussi éphémère.
Car à présent le rideau tombe, aussi discrètement qu’il s’était levé, et il me sépare de vous. Je garde en mémoire vos sourire, vos regards, vos acclamations ; qui se perdent dans un souvenir presque flou. Un peu de vous pour moi.
Le rideau tombe et ramène l’obscurité. Je reste immobile un instant, dans le silence, dans le noir. Je suis toujours l’Artiste, et je suis toujours l’homme. Mais une part de moi est restée là-bas, sur scène, dans la lumière. Un peu de moi, pour vous…

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés

Écrire

Un jour, il m’est arrivé quelque chose d’exceptionnel. Peut-être que c’était là, en moi, bien caché, et que cela attendait le bon moment. Peut-être que sans certaines douleurs, certaines épreuves, je n’aurais jamais su ce que je gardais au fond de moi. En tout cas, un jour, je me suis mise à écrire. Pas une lettre ou n’importe quoi du même genre, non, j’ai écrit des mots et des phrases pour former un texte, pour transmettre une idée, une émotion, pour enfin donner un sens à ma vie. Je ne savais pas où cela me mènerait, ce n’était que des balbutiements, mais j’avais enfin l’impression d’être à ma place.
J’avais toujours eu un penchant pour la lecture, les mots, l’imaginaire, mais jamais je n’aurais cru être capable d’écrire. Quand les mots s’invitent dans notre vie, et dans notre cœur, il suffit de leur donner ce qu’ils veulent : une plume, et un peu d’imagination…
On n’écrit pas comme ça, sans savoir, c’est souvent la douleur qui fait qu’on écrit et plus tard, les mots nous guérissent. Il faut surmonter des souffrances, se poser tant de questions qu’au final les seules réponses que l’on trouve viennent par l’écriture. Ça n’a rien de facile. Ça l’est peut-être pour certaines personnes, mais pas pour moi. Même si c’est devenu aussi vital et essentiel que l’oxygène, je sais qu’à chaque fois que je reprends la plume, mes doutes et mes peurs reviennent.
Écrire est ma passion et c’est aussi devenu ma vie, avec tous les sacrifices que cela implique. Écrire c’est être seul en pensant aux autres, à la meilleure façon de les faire rêver, de les faire aimer. C’est savoir imaginer d’autres vies pour s’échapper du quotidien, au risque de ne plus pouvoir se satisfaire de la sienne. C’est en même temps un bonheur et une douleur, un rêve et une réalité, comme une transe pendant laquelle notre corps obéit à notre imagination. Ce n’est pas seulement coucher ses mots sur le papier, c’est les imaginer, les choisir, leur donner un sens et une vie.
Écrire c’est aussi se découvrir, c’est chercher au plus profond de soi des vérités que l’on n’oserait parfois pas admettre, c’est révéler aux autres nos pensées, nos sentiments.
Écrire. Le mot à lui seul est plein de promesses, d’espoir, de douleur. Quand on lui a permis d’entrer dans notre vie, il n’y a aucun retour possible, il sera toujours là, au fond de nos yeux, au creux de nos mains, dans chaque battement de cœur. Il rimera toujours avec solitude.
À partir du moment où l’on commence cette aventure, les mots deviennent le centre de notre vie. Il faut les apprivoiser, les dompter, les laisser nous faire du bien et du mal, devenir leur maître et aussi leur esclave.
Je ne pensais pas qu’écrire représentait tant de choses, au début. Mais au fil du temps, j’ai appris à reconnaître les sensations exaltantes que cela permet de ressentir. La fascination quand une idée naît et grandit. L’excitation quand les mots viennent, presque comme par enchantement, du fond de mon cœur au bout de ma plume. La peur de ne pas réussir à être digne d’eux. Le vide que cela laisse en moi quand je cesse d’écrire.
Parce que, tel un monstre au visage d’ange, l’écriture dévore mes émotions, chaque joie, chaque doute, chaque peine, pour former des phrases qui aient un sens. Elle me laisse vide de tout, m’obligeant à me reconstruire, à chercher frénétiquement d’autres choses, d’autres plaisirs et d’autres souffrances, dans lesquels je pourrai puiser cette énergie vitale qui nourrira mon inspiration.
L’écriture est mon exutoire, ma catharsis, mon enfer personnel et mon paradis idéal. C’est toute ma vie et pourtant, ça ne suffit pas. Car si je ne vis pas autre chose, je n’ai plus rien à écrire. Parfois, on est à un point où on a épuisé sa vie à vivre, et les mots viennent sans difficulté pour libérer toutes ces émotions, l’encre de nos veines.
Mais quelques fois, après avoir épuisé sa vie à écrire, l’inspiration devient capricieuse. Il ne faut pas se forcer ni se désespérer, même si c’est dur. Il faut attendre que revienne l’instant, vivre et regarder les autres le faire, écouter la rumeur du monde, voir de nouvelles choses, aimer, grandir, souffrir, sans oublier ses rêves. Sans oublier de rester un peu enfant. Cette facilité revient, le jour où on est à nouveau prêt à l’accueillir. Il suffit de faire le vide autour de soi, de réapprendre la solitude, d’accepter que ça ne sera peut-être pas aussi simple, pas aussi évident qu’avant… Mais les mots reviennent toujours.
Je n’écris pas seulement pour me guérir, mais aussi pour me souvenir. Chaque moment que l’on vit à une importance, et il y a certains sentiments, certaines pensées qui méritent qu’on les garde en mémoire, autrement que par de simples souvenirs. J’écris pour donner un peu de poésie à certains instants qui peuvent rendre notre vie meilleure, à condition qu’on sache les apprécier. J’écris pour rêver et faire rêver, pour dire ce que je pense et que je ressens vraiment.
Il n’y a qu’en écrivant que je peux être celle que je suis réellement. C’est mon refuge, un monde imaginaire qui me correspond, où je suis en sécurité. Je n’ai pas peur d’être jugée, j’écris ce dont j’ai envie même si ça ne pourra jamais plaire à tout le monde. Je ne suis pas là pour faire l’unanimité, mais pour laisser une trace, un souffle, des petits bouts de moi que seuls les mots peuvent décrire. Je vis et j’écris pour ne pas être oubliée, et surtout, pour ne pas oublier…

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés

Nouvel an…

Bonne année !

Pour 2014, aimez, riez, émerveillez-vous, soyez inspirés, rêvez, tentez de nouvelles choses, prenez soin de vous et de vos proches, profitez de chaque instant… Et accessoirement, lisez mes livres ! 😉

Mes meilleurs vœux à vous tous !

Playlist – Les Somnambules

Parce que je m’inspire très souvent de chansons dans mes textes, et que c’est d’ailleurs grâce à l’une d’elle que j’ai trouvé le titre des Somnambules, je vous propose aujourd’hui de découvrir la playlist qui m’a accompagnée durant l’écriture de ce roman… Il s’agit des chansons et artistes que j’écoute au quotidien.
Les titres en noirs sont ceux mentionnés dans Les Somnambules (que ce soit pour le titre ou l’artiste).
Bonne écoute !

Agnès Obel, Riverside
Indochine, J’ai Demandé À La Lune
Alexi Murdoch, Breathe
Placebo, I’ll Be Yours
Indochine, Comateen
Adam Lambert, Sleepwalker
Maroon 5, Hands All Over
Placebo, Without You I’m Nothing
One Night Only, All I Want
Indochine, Marilyn
Adam Lambert, Fever
Alphaville, Forever Young

Sortie !

C’est aujourd’hui !!!

Bannière

Voilà, La Croisée des Âmes est désormais disponible sur la boutique des Éditions Valentina, au prix de 19€ (frais de port compris)… Une bonne idée cadeau en cette période de Noël, non ?! 😉

N’oubliez pas que le concours pour gagner des marque-pages aux couleurs de ce roman est toujours ouvert, vous pouvez participer jusqu’au 14 décembre, par ICI.

À très bientôt !!

Quelques nouvelles !

Le temps passe toujours aussi vite et j’oublie trop souvent de laisser un petit mot par ici.

Ce mois-ci, j’ai eu le plaisir de rencontrer mes collègues de chez Valentina pour le salon ValJoly’Maginaire; ainsi que des lecteurs, des amis, et d’autres auteurs tout aussi sympathiques… Un week-end intense mais génial !
Ensuite, un petit détour en Indochine pour leur concert à Toulouse, encore un merveilleux moment, je ne me lasse pas de les voir !

Et puis, quelques mots, quelques phrases gribouillées çà et là… l’inspiration n’est pas trop au rendez-vous, mais les idées sont tout de même là pour de nouveaux projets ! En attendant, mes petits Somnambules font leur chemin, et La Croisée des Âmes arrive très bientôt… sortie le 9 décembre !
Je vous rappelle que ma nouvelle Le Dernier Jour est toujours disponible ici, n’hésitez pas à la télécharger pour la lire !

J’ai également eu le plaisir de lire le premier tome de la saga Jeux de Pouvoir, de mon ami Westley Diguet. Je vous en parle car ça a été un vrai régal, je suis retombée amoureuse des Elfes (ai-je cessé de l’être un jour ?!)… et surtout, parce qu’il m’a proposé d’en écrire la préface et ça, c’est un grand honneur !

Je voudrais enfin remercier toutes les personnes qui me laissent un commentaire, m’envoient un message ou participent sur ma page Facebook… ce soutien est infiniment précieux.
Plus qu’un mois avant Noël, du coup j’ai décidé d’offrir quelques cadeaux… Ce qui signifie un nouveau concours pour gagner des marque-pages. Il arrive très bientôt, alors repassez me voir !

Dédicace – ValJoly’maginaire

Vous souhaitez découvrir La Croisée des Âmes en avant-première ?
Vous voulez vous en offrir un exemplaire dédicacé, ou bien un des Somnambules ?
Vous voudriez discuter avec moi de mes livres et de mon univers ?

Alors rendez-vous les 9 et 10 novembre prochain au salon ValJoly’maginaire, dans le Nord, car je serai présente en compagnie d’autres auteurs des Éditions Valentina !
Plus d’infos sur la page : ValJoly’maginaire.

J’espère que vous viendrez nombreux !! 🙂

Tourner la page

Tourner la page
Continuer à avancer
Traverser les âges
Laisser les mots danser
S’échapper d’une cage
Libérer ses pensées.

Écrire une autre histoire
Pour se réinventer
Ne pas cesser de croire
Tout est à sa portée
Chasser les idées noires
Rien n’est à regretter.

Toujours aller de l’avant
Sans oublier le passé
Et laisser souffler le vent
Il saura quoi effacer.

Emporter les souvenirs
Et ne plus jamais se cacher
Pour construire un avenir
Qui ne peut être gâché.

Regarder vers le ciel
Et dans cette éternité
Chercher encore l’essentiel
Pour trouver sa vérité…

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés

Coup de ♥ #2

Indochine †

Impossible de parler de mes coups de cœur musicaux sans commencer par mon groupe préféré ! Indochine, dont les débuts remontent aux années 80, alors que je n’étais même pas encore née. Pourtant je me souviens avoir écouté L’Aventurier, Tes yeux noirs ou encore 3 nuits par semaines quand j’étais petite… Sans doute une sorte « d’héritage  familial », puisque mes parents écoutaient ça, entre autres, quand ils avaient à peu près mon âge actuel…

Indochine, un groupe qui a su traverser les époques et les courants, avec des hauts et des bas certes, mais pour arriver aujourd’hui à un niveau de légende du rock français. Sans doute parce qu’ils ont conservé la même ligne de conduite au fil des années, ainsi qu’une intégrité, une humilité propres au grands artistes. À l’époque déjà, ils prônaient la tolérance et le respect : cela n’a pas changé aujourd’hui. Mais ils aiment bien aussi grattouiller là où ça fait mal, comme on l’a vu avec le clip College Boy, qui met en scène un adolescent harcelé et symboliquement (il faut encore préciser puisque la plupart des gens n’ont pas compris) crucifié par ses camarades d’école, à cause de son homosexualité.

Indochine, une grande source d’inspiration pour moi depuis quelques années. Pendant mon adolescence, Paradize puis Alice & June m’ont accompagnée et aidée à traverser des moments difficiles.

Puis, en 2009, arrive l’album La République des Météors. J’étais en plein « syndrome de la page blanche », impossible d’écrire quoi que ce soit… Il m’a suffit d’écouter Little Dolls pour que l’inspiration revienne, comme par magie. C’est grâce à cette chanson que j’ai repris l’écriture de La Croisée des Âmes !

Plusieurs concerts, de superbes rencontres, quelques mots échangés avec Nicola Sirkis et un nouvel album que j’adore (Black City Parade) plus tard, Indochine est toujours près de moi, avec moi, tous les jours. C’est comme si je m’étais trouvée, enfin. Je crois même que les mots sont impuissants à décrire ce que j’éprouve, cet amour et cette admiration infinis, mais aussi ce respect si profond et cette sensation d’avoir eu droit à une renaissance, par et pour les mots.

Il m’est arrivé de craindre que je finirais par me lasser, parce que je suis un peu comme ça, mais je crois qu’en réalité c’est tout simplement impossible. Je pense que grâce à toutes ces chansons, à cet univers si vaste et ces sources d’inspirations si variées, on ne pourra jamais dire qu’on en a assez. En écoutant Indochine, j’imagine des paysages sous le soleil levant, des croix noires qui défilent, des fées qui murmurent à l’oreille d’une petite fille triste, deux corps nus enlacés dans une lumière rouge, des garçons en robe noire, maquillés comme des filles… Et j’ai l’impression que tout ça fait partie de moi, désormais, que c’était caché au fond de mon cœur et qu’il me manquait seulement un regard, une voix, pour tout réveiller.

 À travers les textes, à travers les mélodies, c’est comme si on redécouvrait sans cesse un autre groupe, un autre homme… mais toujours cette âme identique, au fond. La même sensibilité, le même élan d’espoir, la même peine. Ce n’est pas toujours évident, c’est souvent bien caché mais pourtant tout est là, intact, comme si le temps ou le monde n’avaient pas d’emprise sur ça. Comme si l’éternité consentait parfois à accorder un peu de sa grâce à quelque chose qui en vaudrait vraiment la peine, pour la rendre inoubliable…

News de l’été

Quelques nouvelles en cette fin de mois d’août…
J’ai reçu de très nombreuses visites depuis la création du site, aussi je commence par vous remercier, vous qui êtes en train de me lire.
Plusieurs nouveautés sont apparues : tout d’abord, la page concernant La Croisée des Âmes, où vous pouvez découvrir le style, le résumé… pour la couverture, il faut patienter encore un petit peu (promis elle arrive très bientôt !)
Ensuite, les deux catégories suivantes dans le Blog Actu : Coup de ♥ pour vous parler des mes livres, artistes/chansons, et films préférés… et Mots Brisés, pour partager certains de mes textes & poèmes, au grès de mes inspirations.
Surtout n’hésitez pas à me laisser un petit mot, un avis… 🙂
Je vous dis à très bientôt, j’espère que vous serez au rendez-vous !

Innombrables mais uniques

Une petite chambre plongée dans l’obscurité. La fenêtre grande ouverte accueille la nuit. Le bleu sombre du ciel, estival, parsemé d’étoiles indolentes. Elles dominent le monde, déesses de la nuit. Elles veillent sur lui jusqu’à la naissance de l’aube, elles patientent. Silencieuses. Elles écoutent la rumeur endormie qui monte de la terre. Elles admirent ces vies qui passent, ces destins qui se lient et se séparent, à la vitesse d’un éclair pour elles qui sont éternelles. Tout va trop vite pour qu’elles comprennent. Et pourtant, tout semble parfois si lent, au milieu de la nuit. Comme suspendu dans le vide. Hors du temps.
Une petite chambre plongée dans l’obscurité. La fenêtre grande ouverte laisse entendre le crissement régulier des grillons, le doux roucoulement de quelques oiseaux nocturnes. La nuit est paisible. Bercée de certitudes. Comme si rien de mauvais ne pouvait arriver à cette heure-là. Une brise tiède agite les branches des arbres, fait bruisser les feuilles et les brins d’herbe. Le monde se pare de toutes les déclinaisons de gris, de noir et de bleu sombre. Les ombres ne cachent pas la peur. Elles ne dissimulent que des secrets, ceux que l’on se murmure le soir juste avant de s’endormir. Pour se rassurer. Pour se dire qu’on ne pourra jamais oublier.
Une petite chambre plongée dans l’obscurité. La fenêtre grande ouverte s’offre à l’immensité. Comme toutes les autres, à perte de vue. Partout dans la nuit des maisons, des petites chambres, des fenêtres. Rendues identiques par les lueurs incertaines et les ombres confiantes. Des millions d’ouvertures comme de grands yeux sombres. Qui observent et l’extérieur et l’intérieur, et les murs et le ciel, et la vie et la mort. Jusqu’à cet endroit précis, de l’autre côté de la terre, où le soleil brille de tous ses feux. Où les uns s’affairent, pendant que les autres dorment. Des milliards d’existences qui se côtoient, séparées par la distance. Par le jour et la nuit. Qui respirent pourtant au même rythme.
Une petite chambre plongée dans l’obscurité. La fenêtre grande ouverte invite la lune à poser un regard indiscret sur ses occupants. Le lit défait, au milieu. La pâleur des draps éparpillés se découpe contre le noir. Sur le lit, deux corps enlacés. Nus. Éclairés par des ombres lunaires. Leurs courbes s’unissent et se séparent avec grâce, comme si chacun était le prolongement de l’autre. Visages paisibles, paupières closes. La respiration lente et régulière. Ils se sont aimés. Puis ils se sont endormis, bercés par la nuit, caressés par la brise tiède et la lueur des étoiles. Eux aussi ont leurs secrets. Ils coulent dans leurs veines, se cachent sous leur peau. Peut-être ne se les avoueront-ils jamais l’un à l’autre. Peut-être garderont-ils chacun une infime part d’eux-mêmes dissimulée au fond du cœur. Intimes mais pourtant étranger. Amants sans être âmes-sœurs. Mais au fond, qui peut le savoir ? Qui peut réellement comprendre ce qui se passe entre eux ? Personne. Personne d’autre qu’eux. Car ils ne sont pour l’instant que deux corps nus, enlacés, au cœur de la nuit. Encore transis d’amour et de volupté. Mais anonymes. Comme nous tous.
Une petite chambre plongée dans l’obscurité. La fenêtre grande ouverte attend l’aurore et l’infini. Quelques heures encore de sommeil. De silence feutré. D’éclats étoilés, avant le retour du soleil. Et au fond, rien ne s’arrête jamais. Tout recommence, encore et encore. Le jour et la nuit. La vie et la mort. Le temps. Surtout le temps. Il nous entraîne et nous emporte, sans que l’on puisse résister. Il nous fait tour à tour passer de l’ombre à la lumière, de la souffrance au bonheur. Il est maître de nos destins. Mais pourtant, dans ce tourbillon incessant qui cherche à nous façonner à l’identique, nous restons tous bien distincts. Nous avons chacun notre petite chambre plongée dans l’obscurité, notre fenêtre ouverte vers l’extérieur. Nous avons chacun nos secrets et notre façon de voir la vie. Et nos passions, nos espoirs, nos peurs, nos attirances, nos rêves. Nous sommes tous les mêmes, et tous différents… Innombrables mais uniques.

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés

Coup de ♥ #1

Poussière d’homme, David Lelait-Helo

J’ai lu ce livre (que j’avais en tête depuis longtemps, si j’avais su, je l’aurais acheté plus tôt !) au moment où j’ai créé ce site, j’avais donc envie d’en parler en tout premier.

Tout d’abord, un petit extrait…

Ce dimanche 3 avril, au soir, tes jours d’homme m’ont filé entre les doigts. Au presque commencement de ma vie, je t’ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. Nous avions oublié d’être mortels, le temps nous a rattrapés… La voix blanche et la colère noire, j’ai eu beau t’appeler, tu étais déjà parti, loin. Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé, blanc et glacé, d’un hôpital.
Je fais le rêve que l’on nous redonne quelques heures, une poignée d’heures d’une toute petite nuit, ravies entre le tomber d’un jour et le lever d’un autre. Ce ne sera qu’un tout petit moment, le temps de refermer les portes de notre vie ensemble, de nous serrer une dernière fois l’un contre l’autre avant que nos corps volent en éclats. Une minuscule escale pour rattraper ce temps échappé, arraché, et te dire l’après-toi, le sans-toi, la béance à chaque seconde de mes jours, la douloureuse colère depuis ta vie suspendue, l’amour de toi qui me cogne au-dedans.

Et puis, mes propres mots, inspirés par cette lecture…

Il y a des livres comme ça… Ou plus précisément un livre, qu’on ne peut quitter juste après l’avoir lu. On ne peut pas passer à autre chose, le poser là et commencer le suivant. Il faut prendre le temps de le laisser décanter, à l’intérieur de soi, laisser couler dans nos veines ce que l’on a ressenti. Comme si on pouvait grandir un peu, rien que pour avoir lu les mots qu’il contient, comme si les émotions que ces mots ont provoquées pouvaient changer quelque chose en nous. Je crois que c’est réellement le cas, parfois. Quand un sujet nous touche, quand une façon d’écrire nous ensorcelle à un point qu’on ne peut plus se détacher de ces lignes.

C’est ce qui m’est arrivé en lisant Poussière d’homme, de David Lelait-Helo. Ses mots m’ont sauté à la figure, m’ont bouleversée par leur sens, leur poésie. J’ai senti les larmes venir et je ne les ai pas retenues, je savais qu’elles seraient libératrices. J’en avais besoin, pour exprimer toute la tristesse, tout le bonheur et tout l’amour que je ressentais. La tristesse devant la tragique réalité de cette histoire. Le bonheur de découvrir un style d’écriture comme on n’en trouve plus beaucoup, toute en justesse, beauté et poésie. Et l’amour, cet amour qui se dévoile et nous consume au fil des pages…
Je le savais déjà mais pourtant, je me suis brusquement rappelé que tout ne tient qu’à un fil, qu’il faut profiter de chaque instant que l’on peut passer avec ceux qu’on aime… parce que tout peut s’arrêter, d’une seconde à l’autre, pendant qu’on perd notre temps avec beaucoup d’autres choses de moindre importance.
Ce constat m’a fait du bien et du mal en même temps, des émotions en équilibre parfait. La beauté de ces mots qui s’inscrivent, non pas au hasard mais dans un rythme et une mélodie uniques, m’ont inspirée, m’ont redonné envie d’écrire, encore, toujours.
J’avais besoin de revenir à tout ça. En fait, j’avais vraiment besoin de lire cette histoire, à ce moment-là.

Alors, n’attendez plus… Lisez-le, partagez-le…

Tout nouveau tout beau !

À tous ceux qui passent par ici : bienvenue sur mon nouveau site !
Tout nouveau, tout beau, grâce à un ami (il se reconnaîtra !) qui m’a aidée à faire mes premiers pas ici.
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N’oubliez pas de revenir me rendre visite : il me reste encore plein de choses à dire à propos de mes prochaines dédicaces ; et à partager, avec mes coups de cœur – livres, musique, films…
Alors je vous dis à très vite ! 🙂