Troisième œil

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour ne plus rien voir ni éprouver
Pour finalement me reposer
Pour échapper au mal qui rôde
Pour mettre la peur en exode

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour assurer son avenir
Pour conserver les souvenirs
Pour retrouver ceux qui nous manquent
Pour découvrir ce qui nous manque

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour recoudre les blessures
Et pour effacer les injures
Pour rompre avec ce qui nous hante
Pour quitter cette mort lente

S’il suffisait de fermer les yeux
J’inventerais un nouveau monde
Je fuirais la course des secondes

J’imaginerais une autre vie
Où nous serions enfin réunis
S’il suffisait de fermer les yeux…

© OPHÉLIE PEMMARTY – TOUS DROITS RÉSERVÉS – 2025

Une réflexion sur “Troisième œil

  1. C’est aussi touchant que tragique. J’aime ton utilisation de l’allitération, comme pour souligner la vive émotion d’un souhait mainte fois formulé. Face à ce monde où tout va vite, où nous souhaiterions que tout s’arrange d’un clignement d’yeux, tout ce que nous avons, ce sont nos mots et notre foi en l’amour, quand bien même cela pourrait paraître utopique.
    Merci pour ce poème.

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