Troisième œil

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour ne plus rien voir ni éprouver
Pour finalement me reposer
Pour échapper au mal qui rôde
Pour mettre la peur en exode

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour assurer son avenir
Pour conserver les souvenirs
Pour retrouver ceux qui nous manquent
Pour découvrir ce qui nous manque

S’il suffisait de fermer les yeux
Pour recoudre les blessures
Et pour effacer les injures
Pour rompre avec ce qui nous hante
Pour quitter cette mort lente

S’il suffisait de fermer les yeux
J’inventerais un nouveau monde
Je fuirais la course des secondes

J’imaginerais une autre vie
Où nous serions enfin réunis
S’il suffisait de fermer les yeux…

© OPHÉLIE PEMMARTY – TOUS DROITS RÉSERVÉS – 2025

Ma comète

Tu voudrais cueillir des morceaux de nuit
Et laisser la lumière découper les ombres
Récolter dans tes mains les gouttes de pluie
Quand les feuilles tombent aux derniers jours d’octobre

Tu voudrais danser parmi les nuages
Te couronner de bleu, de lunes et puis d’étoiles
Des rêves plein la tête, des envolées sauvages
Pour qu’un jour les secrets du monde se dévoilent

Tu voudrais tout sentir, tout entendre, tout voir
Tromper les secondes de la vie qui passe
Chasser les fantômes qui errent dans le noir
Et remettre chaque sourire, chaque cœur à sa place

Tu voudrais dessiner des milliers de soleils
Pour éclairer le monde, écarquiller les yeux
Du bord de tes paupières chasser tous les sommeils
Et voir les souvenirs des petits jours heureux

Tu voudrais mettre en pot de gris lambeaux de brume
Éprouver la candeur des anges immatériels
Et du bout de tes doigts, de tes pas, de leurs plumes
Aller déloger un jour les habitants du ciel

Je voudrais capturer tes doux airs de princesse
Tes parfums de sucre, d’or et de vanille
Voler à chaque heure les moments de tendresse
Et les éclats de lune dans ton regard qui brille

Je voudrais protéger tes rêves de porcelaine
Pour chasser le mal tout autour qui s’agite
Et j’invoquerais les grandes déesses païennes
Si elles pouvaient suspendre ce temps qui va trop vite

Je voudrais te garder, petite fée vagabonde
Et t’offrir en même temps l’infini des planètes
Mais là où la lumière et l’ombre se confondent
Tu seras pour toujours mon unique, ma comète.

© OPHÉLIE PEMMARTY – TOUS DROITS RÉSERVÉS – 2023

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Continuer à avancer
Traverser les âges
Laisser les mots danser
S’échapper d’une cage
Libérer ses pensées.

Écrire une autre histoire
Pour se réinventer
Ne pas cesser de croire
Tout est à sa portée
Chasser les idées noires
Rien n’est à regretter.

Toujours aller de l’avant
Sans oublier le passé
Et laisser souffler le vent
Il saura quoi effacer.

Emporter les souvenirs
Et ne plus jamais se cacher
Pour construire un avenir
Qui ne peut être gâché.

Regarder vers le ciel
Et dans cette éternité
Chercher encore l’essentiel
Pour trouver sa vérité…

© Ophélie Pemmarty – Tous droits réservés