Coup de ♥ #1

Poussière d’homme, David Lelait-Helo

J’ai lu ce livre (que j’avais en tête depuis longtemps, si j’avais su, je l’aurais acheté plus tôt !) au moment où j’ai créé ce site, j’avais donc envie d’en parler en tout premier.

Tout d’abord, un petit extrait…

Ce dimanche 3 avril, au soir, tes jours d’homme m’ont filé entre les doigts. Au presque commencement de ma vie, je t’ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. Nous avions oublié d’être mortels, le temps nous a rattrapés… La voix blanche et la colère noire, j’ai eu beau t’appeler, tu étais déjà parti, loin. Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé, blanc et glacé, d’un hôpital.
Je fais le rêve que l’on nous redonne quelques heures, une poignée d’heures d’une toute petite nuit, ravies entre le tomber d’un jour et le lever d’un autre. Ce ne sera qu’un tout petit moment, le temps de refermer les portes de notre vie ensemble, de nous serrer une dernière fois l’un contre l’autre avant que nos corps volent en éclats. Une minuscule escale pour rattraper ce temps échappé, arraché, et te dire l’après-toi, le sans-toi, la béance à chaque seconde de mes jours, la douloureuse colère depuis ta vie suspendue, l’amour de toi qui me cogne au-dedans.

Et puis, mes propres mots, inspirés par cette lecture…

Il y a des livres comme ça… Ou plus précisément un livre, qu’on ne peut quitter juste après l’avoir lu. On ne peut pas passer à autre chose, le poser là et commencer le suivant. Il faut prendre le temps de le laisser décanter, à l’intérieur de soi, laisser couler dans nos veines ce que l’on a ressenti. Comme si on pouvait grandir un peu, rien que pour avoir lu les mots qu’il contient, comme si les émotions que ces mots ont provoquées pouvaient changer quelque chose en nous. Je crois que c’est réellement le cas, parfois. Quand un sujet nous touche, quand une façon d’écrire nous ensorcelle à un point qu’on ne peut plus se détacher de ces lignes.

C’est ce qui m’est arrivé en lisant Poussière d’homme, de David Lelait-Helo. Ses mots m’ont sauté à la figure, m’ont bouleversée par leur sens, leur poésie. J’ai senti les larmes venir et je ne les ai pas retenues, je savais qu’elles seraient libératrices. J’en avais besoin, pour exprimer toute la tristesse, tout le bonheur et tout l’amour que je ressentais. La tristesse devant la tragique réalité de cette histoire. Le bonheur de découvrir un style d’écriture comme on n’en trouve plus beaucoup, toute en justesse, beauté et poésie. Et l’amour, cet amour qui se dévoile et nous consume au fil des pages…
Je le savais déjà mais pourtant, je me suis brusquement rappelé que tout ne tient qu’à un fil, qu’il faut profiter de chaque instant que l’on peut passer avec ceux qu’on aime… parce que tout peut s’arrêter, d’une seconde à l’autre, pendant qu’on perd notre temps avec beaucoup d’autres choses de moindre importance.
Ce constat m’a fait du bien et du mal en même temps, des émotions en équilibre parfait. La beauté de ces mots qui s’inscrivent, non pas au hasard mais dans un rythme et une mélodie uniques, m’ont inspirée, m’ont redonné envie d’écrire, encore, toujours.
J’avais besoin de revenir à tout ça. En fait, j’avais vraiment besoin de lire cette histoire, à ce moment-là.

Alors, n’attendez plus… Lisez-le, partagez-le…

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